Le berceau de la viticulture au Québec

La Route des vins c’est un parcours signalisé de 160 km qui traverse Brome-Missisquoi et vous fait découvrir 25 vignobles. Ici, tradition et innovations se rencontrent pour créer des vins d’exception qui rivalisent avec ceux du Vieux Continent. Entre montagnes et vallées, La Route des vins se parcourt aussi bien en voiture qu’en vélo et vous promet une expérience inoubliable pour tous vos sens. C’est un vaste terrain de jeu à explorer où chaque détour vous séduira par ses saveurs et ses paysages.

Les Amis de La Route des vins

Nos précieux partenaires

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Maison des vins

Espace d’échanges et de rencontres, la toute première Maison des vins, fondée à Dunham, a pour mission de promouvoir et de valoriser le patrimoine viticole et le travail des vignerons et vigneronnes de Brome-Missisquoi. C’est un lieu chaleureux où vous pourrez récolter une foule d’informations sur La Route des vins, les cépages et le terroir de la région, en plus de pouvoir assister à de supers ateliers et animations et de voir une exposition permanente extérieure qui honore les visages de l’industrie.

La petite histoire de notre grande Route

La Route des vins et sa vingtaine de vignobles établis tout au long du piémont des Appalaches fait la fierté de Brome-Missisquoi. Son histoire est celle de visionnaires qui ont transformé des « terres de roches » en terroir d’exception, développant une industrie viticole unique qui allie traditions et innovations. Découvrez les différentes facettes de cette aventure humaine et entrepreneuriale exceptionnelle.

Ces pionniers qui ont osé croire au potentiel viticole de Brome-Missisquoi

Christian Barthomeuf : le précurseur 

Tout commence en 1977, lorsque Christian Barthomeuf fait l’acquisition d’une ferme au terroir exceptionnel, avec un microclimat semblable à celui de la vallée du Niagara. Ce geste audacieux marque la naissance d’une nouvelle industrie régionale avec le Domaine des Côtes d’Ardoise, reconnu comme le premier vignoble commercial du Québec. Artiste du vin et créateur infatigable, Barthomeuf applique ensuite ses connaissances à créer de nouveaux produits, dont l’un des plus grands succès agroalimentaires du Québec; le cidre de glace. Pionnier de l’agriculture biologique et régénératrice au Québec, il exploite aujourd’hui, avec sa partenaire Louise Dupuis, le Clos Saragnat à Frelighsburg. 

Dr Jacques Papillon : « Le Sage » 

En 1984, le Dr Jacques Papillon, chirurgien plasticien de renom, reprend le flambeau du Domaine des Côtes d’Ardoise. Jusqu’en 2010, ce dernier contribue significativement à l’innovation des méthodes de travail et à la commercialisation du vin artisanal. Il introduit notamment les premiers tracteurs enjambeurs au Québec en 1986. Respecté et apprécié de ses pairs qui le surnommaient « Le Sage », il crée également un lieu d’exception en intégrant au vignoble la magnifique exposition Nature et Création, où plus de 200 sculptures sont exposées à l’extérieur, chaque année, sur un parcours d’un kilomètre à travers le vignoble. Son respect pour la nature, l’art et le bien-vivre constitue l’héritage durable qu’il a laissé au domaine viticole.

Hervé Durant et Charles-Henri de Coussergues : Les bâtisseurs du vignoble de L’Orpailleur

L’histoire du vignoble de L’Orpailleur commence en 1981, lorsque Hervé Durand achète la ferme voisine du Domaine des Côtes d’Ardoise et y établit le vignoble Château blanc. Son partenaire, Charles-Henri de Coussergues, arrive depuis la France au Québec comme stagiaire et devient rapidement le partenaire de Durand et des hommes d’affaires Frank Furtado et Pierre Rodrigue. C’est en 1985, que Gilles Vigneault rebaptise le vignoble.  L’Orpailleur signifie « le chercheur d’or », ce qui évoque parfaitement la quête d’excellence et l’esprit pionnier des vignerons qui, comme les chercheurs d’or, travaillent patiemment la terre pour en extraire un trésor précieux.

La lutte pour une reconnaissance et une légitimité

Sortir de l’illégalité

Tout au long des années 80, les vignerons s’organisent pour implanter leur industrie au Québec, mais ils font face à un défi de taille : la mise en marché. La SAQ (Société des Alcools du Québec) détient le monopole du contrôle et de la distribution des boissons alcoolisées pour la province et aucun permis de production, encore moins de vente, de vin artisanal n’existe à l’époque. Les vignerons sont contraints de vendre leur vin illégalement, risquant de se faire saisir de leur production en plus de courir le risque de recevoir de lourdes amendes. Après des efforts soutenus, ils obtiennent finalement, en 1985, un premier permis de production artisanale de vins.

Apprivoiser le climat québécois

L’un des plus grands défis est d’adapter la viticulture au climat rigoureux du Québec. Les hivers froids représentent une menace mortelle pour de nombreuses variétés de vignes. Les vignerons font preuve d’ingéniosité pour protéger leurs plantations. Hervé Durand et Charles-Henri de Coussergues apportent une solution inusitée, mais efficace : la technique de buttage qui consiste à couvrir de terre les plants fragiles à l’automne, et à les dégager au printemps. Cette innovation permet de cultiver des cépages qui n’auraient pas survécu autrement aux conditions hivernales.

De « terres de roches » à terroir d’exception

Les terres sur lesquelles s’est développée la Route des vins étaient autrefois jugées peu propices à l’agriculture traditionnelle. Les loyalistes qui s’y sont installés après la révolution américaine tentent de cultiver ce que beaucoup considèrent comme des « terres de roches ». Ironiquement, ce sol rocailleux et ce terrain vallonné se révèlent idéaux pour la viticulture, démontrant comment un apparent désavantage peut devenir une force lorsqu’il est abordé avec une vision nouvelle. Cette transformation d’un territoire jadis sous-estimé en un terroir prisé constitue peut-être la plus grande victoire des pionniers viticoles.

Une expérience d’œnotourisme hors du commun

La Route des vins : un parcours officiel

En 2003, La Route des vins Brome-Missisquoi est officiellement tracée. Avec la création de cette route signalisée, les vigneron.ne.s et la région se positionnent clairement comme une destination oenotouristique incontournable au Québec et au Canada. Ce projet collaboratif illustre l’esprit d’entraide et de camaraderie qui anime les producteurs locaux.

Les Amis de La Route des vins : un écosystème touristique

En 2006, la bannière « Ami de La Route des vins » apparaît dans le paysage de Brome-Missisquoi et intègre à l’offre touristique plus d’une centaine d’entreprises complémentaires à La Route des vins. Entreprises agroalimentaires, de plein air, attractions culturelles, boutiques, restaurants, hébergement et bien plus encore! Ce réseau enrichit l’expérience des visiteurs en créant un écosystème touristique complet. 

Croissance et avenir

De nouveaux horizons pour une viticulture en plein essor

De nouveaux horizons pour une viticulture en plein essor

Multiplication des vignobles

Des années 1990 à aujourd’hui, de nombreux vignobles ont émergé avec des approches diverses : Le Clos Sainte-Croix, Les Pervenches, Vignoble de l’Ardennais, Le Domaine du Ridge, Les Trois Clochers, le Vignoble Domaine Bresee, Val Caudalies, Vignoble Bromont Auberge & Boutique, Pigeon Hill, Clos de l’Orme blanc, Vignoble le PicBois et bien d’autres. Cette multiplication témoigne de la vitalité de l’industrie de l’œnotourisme, mais aussi, du terroir de choix qu’est Brome-Missisquoi pour la viticulture. 

La nouvelle garde : une approche repensée de la viticulture

Loin de se reposer sur ses acquis, La Route des vins continue d’évoluer avec l’émergence de nouveaux vignobles et de nouvelles approches qui dessinent l’avenir de la viticulture québécoise.

Une nouvelle génération de vigneron.ne.s transforme progressivement le paysage viticole québécois, apportant une vision et des valeurs qui redéfinissent le métier. Cette nouvelle garde conçoit la viticulture non seulement comme une production agricole, mais comme un art intégré à l’écosystème global. 

La biodiversité, longtemps considérée comme secondaire, devient un pilier central de leur approche. Depuis les années 2000, plusieurs domaines ont introduit des techniques respectueuses de l’environnement, comme l’utilisation d’éoliennes pour améliorer l’efficacité énergétique, l’installation de ruches pour favoriser la pollinisation, ou l’introduction de bétail dans les champs. Des vignobles tels que Les Pervenches, le Clos Saragnat et Pigeon Hill marquent un tournant optant dès le début des années 2000 pour la viticulture biologique et régénératrice. Aujourd’hui, près de la moitié des vignobles de La Route des vins cultivent leurs vignes de manière biologique en partie ou en totalité.

Cette nouvelle génération privilégie également une approche moins interventionniste dans le chai, cherchant à exprimer l’authenticité du terroir plutôt qu’à imposer un style prédéfini. La recherche d’équilibre et d’harmonie remplace progressivement la quête de puissance, reflétant une évolution des goûts et des valeurs. Ce mouvement, inspiré par les tendances mondiales tout en restant ancré dans les spécificités québécoises, dessine un avenir où qualité rime avec responsabilité environnementale et sociale.